L’Echec: l’ennemi de l’entrepreneur?

L'Echec: l'ennemi de l'entrepreneur?

Comment l'acceptation des échecs a transformé mon aventure d’entrepreneure

En me lançant dans l’aventure de l’entrepreneuriat et en empruntant les chemins complexes du développement personnel, l’échec a été mon compagnon inattendu mais inestimable, qui m’a permis de devenir la femme que je suis aujourd’hui. Loin d’être dissuasif, chaque échec a été une force de transformation, me propulsant vers une existence plus intentionnelle et plus autonome.

En tant que femme chef d’entreprise, les épreuves et les tribulations du monde professionnel ont non seulement affiné ma perspicacité professionnelle, mais ont également contribué à faire tomber les barrières sociétales. De même, sur le plan personnel, les leçons tirées des moments d’adversité m’ont guidée vers une meilleure compréhension de ma propre résilience, de mon estime de soi et des choix intentionnels qui définissent la femme que je suis devenue. L’échec, plutôt qu’un obstacle, a été la pierre angulaire de mon évolution, façonnant un récit de force, d’authenticité et de raison d’être.

Laisse-moi t’emmener en voyage dans le passé, pas si lointain, à un moment où l’échec était mon pire ennemi. À l’époque, la simple idée d’échouer me donnait des frissons et je faisais tout pour l’éviter. J’étais loin de me douter que cette peur me privait d’un monde de croissance et de découverte de soi.

Les premières luttes

Dans les premiers chapitres de ma vie, l’échec était mon ennemi juré. Malgré des activités sportives de compétition, il semblait que la chance était avec moi, car je n’ai pas vraiment connu d’échec sportifs! Cependant, en grandissant il est vrai que les enjeux ne sont pas les mêmes, et j’ai découvert la dure réalité de la vie!

Les conséquences de chaque faux pas qui j’ai commis, étaient ressenties comme un coup dur, une atteinte à ma confiance en moi qui me faisait douter de ma valeur. Mais j’avais tellement peur de cet échec, que j’évitais les situations qui pouvaient me conduire à l’échec!

C’est vrai que je jouais la carte de la sécurité, m’en tenant à ce que je savais, ignorant superbement que cette peur entravait mon véritable potentiel. J’avais choisi un métier qui me donnait une sécurité de l’emploi, un salaire fixe, une routine … bref, un petit train train qui m’allait bien. 

Jusqu’au jour où mon train & déraillé et j’ai appris qu’avec l’échec je ne devais pas rester sur cette sensation de difficulté, de peur et de honte.

Un changement de perspective

Ce n’est que lorsque la vie m’a fait prendre une autre direction que j’ai commencé à voir l’échec sous un nouvel angle. J’ai découvert que l’échec n’était pas la fin de la route, mais un arrêt sur le chemin de la réussite. C’est un catalyseur de croissance, un pédagogue déguisé.

Mon choix d’enseigner, transmettre ce que je savais, n’allait pas être le mauvais choix. Au contraire, j’adorais, et j’aime toujours mon métier. Ce qui allait changer la donne, c’était un échec – mais pas professionnel. Un échec personnel, qui allait m’emmener vers des contrées bien lointaines. Me voilà partie loin de mes repères, loin de ma routine, loin de tout ce que j’aimais et connaissais. Au final, ce premier échec allait me donner une première clé pour naviguer dans un monde qui me faisait peur. Et cette clé c’était la résilience.

La révélation de la résilience

L’échec a le don incroyable de te forcer à t’endurcir. Ce premier échec personnel, m’a un peu anéanti, mais il n’allait pas être mon premier, ni bien évidemment le dernier! Plus je subissais d’échecs, plus je devenais persévérante – un peu comme un enfant qui tombe en apprenant à marcher. J’ai appris à surmonter les tempêtes, à me relever et à faire face au prochain défi. L’échec est devenu mon arme secrète, renforçant ma détermination à chaque épreuve.

C’est un peu comme un corps meurtri après l’avoir fait souffrir pendant un marathon! On apprend à notre corps de s’endurcir, de persévérer, de continuer, malgré la douleur, les crampes, les ampoules …

On se dit que coûte que coûte, je dois terminer ce foutu marathon, parce que mon corps a tellement subi, que ce serait complètement débile d’arrêter maintenant. 

Les échecs que j’ai connu m’ont fait découvrir que je suis forte, je peux réussir après être tombée. Je peux me servir de ces échecs comme un tremplin vers autre chose. Quelque chose de différent, mais peut-être bien meilleur et adapté à ce que j’ai besoin.

Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’ai découvert tout un autre aspect de l’enseignement, tout un autre domaine auquel je n’avais pas vraiment pensé, car j’étais bien dans ma bulle. En d’autres termes, je me complaisais dans ce que je connaissais et comme il n’y avait pas de problèmes, j’avançais gentiment dans la vie.

Mais grâce à ce premier “gros” échec perso et bien je me suis trouvée dans une impasse et afin d’en sortir j’ai dû trouver un autre chemin.

Les leçons du labyrinthe

Chaque échec qui a suivi, s’est transformé en une leçon à apprendre. J’ai adopté un growth mindset, considérant les erreurs non pas comme des signes de faiblesse, mais comme des tremplins vers l’amélioration. J’ai commencé à analyser les tours et les détours, à comprendre le pourquoi et le comment, et à prendre des notes mentales pour la prochaine étape du voyage.

Ce premier gros échec personnel m’a aidé à y voir plus clair sur mes capacités de rebondir. J’étais en fait douée pour me remettre en question, trouver des solutions et aller de l’avant!

Cela n’a évidemment pas été facile, ni de tout repos, tous les jours. Je ne veux pas vous vendre du rêve hein! Le chemin, après un échec est long et il est surtout rempli de nids de poules, qui surgissent quand tu ne t’y attends pas.

Mais ce sont ces nids de poules sur ta route, qui te font comprendre que la vie n’est pas linéaire et que malgré une chute, tu te relèves et tu peux réussir. Peut-être pas de la manière dont tu pensais y arriver, mais d’une autre façon. Et ça c’est carrément ok! Une façon parfois plus libératrice et créative que tu pouvais jamais imaginer.

La créativité libérée

Certaines des plus belles histoires de l’innovation sont écrites à l’encre de l’échec. Pensez à des inventeurs comme Thomas Edison, dont les innombrables tentatives ont ouvert la voie à l’ampoule électrique. J’ai découvert que l’acceptation de l’échec stimule la créativité et alimente l’innovation. Cela m’a poussé à sortir des sentiers battus, à explorer des territoires inexplorés.

Cet échec personnel m’a permis de vivre à l’étranger, trouver une autre manière de faire ce que j’aimais. Mais aussi de trouver d’autres passions qui étaient là, enfouies, et que je n’aurais peut-être jamais découvertes si je n’avait pas subi cet échec (et bien d’autres après!).

Mon métier d’enseignante, j’allais pouvoir l’exercer ailleurs, et d’une autre manière. Mon échec, celui qui m’a fallu plusieurs mois à digérer et ensuite accepter m’a permis de vivre à l’étranger, rencontrer pleins d’autres belles personnes dans ma vie,  il m’a permis de voir que je n’étais pas vraiment faite pour “être dans le moule”, mais surtout, il m’a donné l’envie de créer ma première entreprise quand j’avais 22 ans.

Cela ne veut pas dire que les gens qui ont besoin de ce que j’avais avant, c’est-à-dire un salaire fixe, une vie bien rangée, un train-train, est mal. Bien au contraire. Je comprends et j’admire les personnes qui sont heureuses comme ça. 

Sauf que pour moi, ma vie – je ne la vois plus comme ça. Et tout cela, grâce à mon échec.

L’échec de ma deuxième création d’entreprise m’a aussi pris du temps à avaler, comprendre et surtout accepter. Mais comme les autres revers dans ma vie, je sais que je vais me surpasser. En fait, je suis prête à croire que je peux recommencer et trouver, encore une fois, une autre manière d’utiliser cet échec comme tremplin pour autre chose. 

Redéfinir le succés

Lorsque j’ai abandonné la peur de l’échec, le succès s’est transformé d’une destination rigide en un voyage dynamique. Il ne s’agissait plus de la note parfaite, mais de l’aventure, de la croissance et des chapitres toujours renouvelés de la découverte de soi. La pression a disparu et, à sa place, l’enthousiasme pour ce que chaque échec pouvait m’apprendre.

Car il y en a eu bien d’autres des échecs. Petits et grands!

Après avoir traversé des moments difficiles, tant dans mon parcours professionnel que dans ma vie personnelle, j’ai consciemment décidé de redéfinir ce que le succès signifiait pour moi. Les marqueurs traditionnels de la réussite – gravir les échelons de la carrière sans faute ou peindre un tableau parfait dans la vie personnelle – ont perdu leur emprise sur mes objectifs.

J’ai commencé à voir le succès dans les imperfections et la capacité à rebondir. Les échecs professionnels sont devenus des tournants inattendus qui m’ont conduit sur des voies nouvelles et étonnamment épanouissantes. Il ne s’agissait plus d’éviter l’échec, mais de s’imprégner des leçons que chaque faux pas apportait. Le succès est passé de la simple ascension d’une échelle d’entreprise à l’appréciation de chaque étape et de la vue depuis chaque échelon.

Sur le plan personnel, les échecs que j’ai rencontrés m’ont incité à mener une vie plus intentionnelle et plus authentique. Pour réussir dans mes relations, il ne s’agissait pas d’esquiver les conflits, mais de les affronter avec empathie et compréhension. J’ai commencé à mesurer le succès en fonction de la profondeur des liens, de la force de surmonter les tempêtes ensemble et des victoires partagées. Les cicatrices des échecs personnels sont devenues comme des insignes d’honneur, symboles d’un voyage vers une meilleure connaissance de soi et une meilleure compréhension des émotions. Dans ce changement personnel, le succès n’était pas une destination fixe, mais un processus continu et intentionnel – un engagement à évoluer vers la version la plus authentique de moi-même.

Conclusion

Il s’avère que l’échec n’est pas l’ennemi que j’ai cru auparavant. C’est un ami, un guide sur les montagnes russes de la vie. Il nous met au défi, nous teste et, en fin de compte, nous propulse vers l’avant. Alors, la prochaine fois que l’échec frappera à ta porte, invite-le à entrer. Tire-en des leçons, accueille-le et laisse-le être le vent sous tes ailes dans cette aventure que l’on appelle la vie.

Dans la mosaïque complexe de la vie de chaque femme, l’échec n’est pas un défaut, mais un fil essentiel tiré de l’étoffe de la croissance et de la résilience. Mon parcours, tant professionnel que personnel, a été profondément façonné par les revers de fortune. L’échec, autrefois redouté et évité, est aujourd’hui un compagnon cher, un guide qui m’oriente vers une existence plus intentionnelle et plus autonome.

Dans le domaine professionnel, chaque faux pas est devenu un moment crucial de découverte de soi et d’affinement des compétences. Il m’a poussée à remettre en question les stéréotypes, à briser les plafonds de verre et à redéfinir le succès selon mes propres termes. Les leçons tirées des échecs ont été le fondement de mon évolution professionnelle, transformant les échecs en tremplins vers une évolution de carrière plus significative et plus riche d’impact.

Sur le plan personnel, la traversée des échecs a été un voyage transformateur vers l’amour de soi et l’authenticité. Chaque revers personnel est devenu une occasion d’introspection qui m’a permis de mieux comprendre ma propre force et ma résilience. Cela m’a permis de devenir une femme qui n’a pas peur des imperfections et qui considère la vulnérabilité comme une source de puissance.

Dans la grande symphonie de la vie, l’échec n’est pas une note discordante, mais une mélodie qui s’harmonise avec le succès. J’ai appris que chaque échec est une chance de se relever, plus forte et plus sage qu’avant. Alors que je poursuis ce chemin intentionnel, l’échec n’est pas un obstacle mais un point de repère qui me permet de devenir une femme qui relève les défis avec grâce, courage et une foi inébranlable en sa propre valeur.